Lors de notre voyage au Brésil nous sommes allés du côté de la frontière Argentine.
Ici la jungle recouvre une partie du Brésil, de l’Argentine, et du Paraguay.
Auparavant la surface de cette jungle était de 47 120 400 millions d’hectares, aujourd’hui il n’en reste que 7 %.
En cause la déforestation notamment pour les champs agricoles.
Dans cette jungle vit un peuple indigène appelé Guarani.
Les Guaranis forment un groupe de populations amérindiennes des régions amazoniennes du Brésil, d’Argentine, de Bolivie, de l’Uruguay et du Paraguay, représentant environ 80 000 personnes.
Une étude de 2014 révèle qu’une tribu brésilienne détient le taux de suicide le plus élevé au monde, en cause leur expulsion sur leurs terres, celles ci étant transformées en fermes d’élevage et en plantations de canne à sucre.
Cette population est d’autant plus menacée que Jair Bolsonaro (président du Brésil) légitime la haine envers les indigènes.
Ce peuple semble aujourd’hui livré à lui même. Il a été obligé de s’habiller comme nous autres et d’abandonner ses terres.
Ils essaient tant bien que mal, dans la pacification, de résister et de rester dans le peu de jungle qu’il leur reste aujourd’hui.
Certains font malheureusement la manche en ville pour essayer de vendre de petits objets artisanaux, comme cette petite fille.
Initialement ces petits animaux étaient destinés à raconter des histoires aux enfants autour du feu pour les sensibiliser sur les dangers de la jungle.
Ils ne peuvent plus vivre comme avant car ils n’ont plus assez de terre pour chasser et vivre de la nature, par conséquent ils ont besoin d’argent.
De plus les gouvernements refusent de reconnaître ces peuples et de leur accorder la propriété, et aucune aide n’est apportée.
Ils sont livrés à eux mêmes dans cette jungle urbaine.
Nous décidons de partir à la rencontre d’un des villages non loin de la ville.
Le village Yriapu, « rivière » en français.
Nous arrivons et faisons comprendre à l’un des Guarani que nous souhaiterions visiter le village et rencontrer les Guaranis pour mieux comprendre ce qu’il s’y passe.
Il accepte et nous revenons 2 jours plus tard avec notre traducteur Alex ( à droite de la photo)
Alex ancien historien, parle le Guarani car il a vécu avec eux curieux d’en apprendre plus, il a été baptisé et possède même un nom Guarani.
Il nous accompagne donc pour cette visite.
Nous traversons le village puis arrivons dans la jungle.
Nous entendons de fortes détonations au loin, c’est le Brésil qui construit sa nouvelle autoroute tout près des villages.
À mesure que nous avançons, les machines grondent de plus en plus.
Le Guarani qui nous accompagne, Miguel, explique que les animaux ont fui à cause du bruit.
Nous nous enfonçons dans la forêt, le Guarani nous montre les différentes plantes médicinales qu’ils utilisent au quotidien.
Les détonations de l’autre côté de la rivière se font de plus en plus forte, Miguel grimace à chacune d’entre elles.
Nous continuons de marcher à travers la jungle, il nous montre là où se déroule la pêche et explique leur méthode de chasse.
Il prend le temps de nous montrer les empreintes laissées par les animaux, nous raconte que des jaguars vivent aussi dans cette jungle.
Nous retournons vers le village afin de poursuivre la visite.
Ils disposent d’une école mise en place par le gouvernement qui impose un programme sans tenir compte de leurs besoins et de la différence de culture.
Ils ont des maisons en bois aussi certaines construites par le gouvernement également dans le but de contrôler leur espace.
Ils portent des vêtements comme les gens de la ville, sans surprise aussi imposés par les autorités sous prétexte que la nudité porterait atteinte au bien être de tous.
Nous décidons de profiter d’être sur ces lieux pour aller rencontrer une autre communauté de Guarani.
Alex nous y emmène, nous avons pour idée de rencontrer le Chaman d’un des villages.
Nous arrivons au village Yasi Pora, qui veut dire « belle lune ».
Alex négocie pour nous auprès d’un des hommes en langue Guarani à l’entrée du village pour que nous puissions d’abord échanger avec le chef du village.
Les négociations durent puis Alex obtient l’autorisation de nous emmener jusqu’à la maison du chef.
Nous ressentons la pression monter à mesure que nous avançons car c’est un réel privilège de pouvoir s’entretenir avec le chef.
Le Chef du village vient à notre rencontre, Alex lui explique la raison de notre venue.
Malheureusement nous ne pouvons rencontrer le chaman car c’est seulement lors des rituels que cela se fait.
Riberto (sur la photo), le Chef, accepte cependant de nous accorder de son temps.
Nous lui posons diverses questions. Nous ressentons la puissance de ce moment et l’ambiance solennelle qui y règne.
Alex nous épaule à merveille pour traduire les paroles de Roberto.
Nous commençons par lui demander le message qu’il voudrait faire passer au monde et comment pouvons nous aider le peuple Guarani.
Il nous dit que le mal est déjà fait et qu’il sera difficile de revenir en arrière mais que nous avons tous pour mission de prendre soin de notre terre mère.
Il nous montre quelques objets de jardinage offert par des donateurs qui leur permettent de cultiver afin de se nourrir et d’aller le moins possible en ville.
Il nous explique aussi qu’ils ne disposent que d’un puit pour plusieurs village, et donc qu’il n’y a pas assez d’eau pour tous.
Malheureusement ces conditions de vies misérables les poussent à aller en ville, ce qui est bien sûr le souhait des gouvernements.
Les peuples indigènes sont les gardiens de la forêt et il est de notre devoir de les aider à y rester.
Ils ont donc besoin de ce puit, de ces outils pour planter et participer eux mêmes à la reforestation.
C’est pourquoi aujourd’hui nous souhaitons les aider avec le soutien d’Alex.
Il est indispensable à leur survie qu’ils puissent construire un puit supplémentaire, et acheter les outils nécessaires à leurs plantations.
La disparition des peuples autochtones et la protection de l’Amazonie sont un enjeu non seulement pour l’Argentine et le Brésil, mais aussi pour le changement climatique et par conséquent pour l’équilibre de notre planète terre.
Voici le lien de la cagnotte afin que chacun à son niveau puisse participer à leur survie: https://www.leetchi.com/c/aidons-les-peuples-indigenes
Nous avons besoin d’eux autant qu’ils ont besoin de nous.
Leur survie nous est vitale.
Ce projet c’est aussi le votre!