PVT Nouvelle Zélande

Dans cet article je voudrais aborder mon voyage en Nouvelle-Zélande d’un point de vue plus personnel.

Dans les articles précédents, le but était de vous faire découvrir les plus beaux paysages de la Nouvelle-Zélande de manière totalement objective.

Ici il est question d’exposer mes différentes démarches, expériences, etc, dans le cadre de mon Permis Vacances Travail.

La Nouvelle Zélande est la première destination qui m’a inspiré, il y a deux ans maintenant.

Après une grosse remise en question je décide de me lancer et de partir à l’autre bout du monde. Ne parlant pas anglais à ce moment là, partant toute seule, à 30h de vol de chez moi, le challenge était au rendez-vous !

J’étais animée par une profonde envie d’aller au devant de mes craintes.

Ni une ni deux je fais mon visa (PVT, visa vacance,travail) me permettant de rester une année sur le territoire néo-zélandais.

Les préparatifs:

Pas toujours évident de s’y retrouver n’est ce pas ? Par où commencer ? Vais-je aller au bout ?

Suivre son coeur et passer à l’action a été ma réponse.

  • Tout d’abord la demande de Visa.         Rien de plus simple. La demande se fait sur Internet, sur le site officiel du gouvernement néo-zélandais. Vous recevez ensuite le Visa sous quelques jours. 

Une fois le Visa en poche, il y a des démarches d’ordre pratique qui ont été essentielles pour moi lors de mon voyage et que je vous conseille vivement de faire avant de partir.

  • Pensez au permis international si vous souhaitez louer un van, ce qui est coutume en Nouvelle-Zélande. La demande se fait en préfecture et prend quelques semaines. Veillez aussi à emporter votre permis français car les deux sont nécessaires.
  • Scanner et photocopier tous ses papiers ! Bête mais indispensable.
  • Partez avec 2 cartes bancaires si possible. Comme dirait l’autre « vaut mieux prévenir que guérir ». Sans entrer dans les détails je me suis bel et bien retrouvée sans carte…
  • Créez un compte bancaire sur place, cela vous évitera des frais non négligeables. De plus vous pourriez en avoir besoin pour certaines démarches sur place. La banque ANZ par exemple fera l’affaire, et elle se trouve presque pourtout dans le secteur du Pacifique.
  • Prévoir un téléphone portable pour l’achat d’une puce néo-zélandaise.
  • Voyager avec une assurance.
  • Se renseigner sur les conditions de sécurité de la destination (météorologiques, politiques…)

Aucune paranoïa ici, simples questions de bon sens. Après un tremblement de terre et plusieurs typhons à mon actifs, j’en connais l’importance. 

    Après avoir exposé ces quelques préparatifs avant de s’envoler pour son prochain PVT, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. Le coeur même de l’expérience PVT, du moins la mienne !

    L’arrivée en Nouvelle-Zélande

    Avant mon départ j’avais pour idée de commencer directement par du WOOFING.

    Le WOOFING consiste à travailler pour une ou plusieurs personnes, en échange du gîte et du couvert.

    Durant tout mon voyage j’ai trouvé mes WOOFING grâce au site web « helpx ».          À force de recherche, j’avais pour habitude de regarder les commentaires en bas de chaque annonce, ce qui vous en dit plus sur les gens avec qui vous êtes susceptible de passer beaucoup de votre temps.

    Le WOOFING est plutôt rassurant lorsqu’on arrive tout juste et c’est l’occasion de créer des liens.

    Je débarque à Auckland, pour commencer et je décide d’intégrer une communauté du nom de « Fatcat ».
    Communauté « vegan » et autonome, chacun contribuait à faire vivre celle ci en cultivant des fruits, en les vendants, cuisinant, etc.

    Pour ma part je les vendais !

    Munis de mon Van je parcourais la ville d’Auckland, préparais mon emplacement et la vente débutait.

    4 jours par semaine je vendais des fruits et légumes, environ 4h par jour.

    Nous consommions les fruits et légumes invendus.

    Nous dormions dans des tantes ou dans une sorte de cabanon, très rudimentaires. 

    Nous étions jusqu’à 50 personnes.

    Le week-end des vans étaient à notre disposition pour de courts « roadtrip ».

    Expérience très intéressante car j’ai pu y rencontrer des gens qui venaient des quatre coins du monde.

    Apprendre à vivre en communauté et se faire comprendre dans une autre langue a été le challenge de ce WOOFING.

    J’ai pu avec cette communauté, commencer à prendre mes marques et prendre conscience que j’étais enfin là, au bout du monde, pour plusieurs mois.

    Rencontre avec les Kiwis

    Les néo-zélandais sont communément appelé les « Kiwis ».

    Après un mois passé dans la communauté végétalienne, il est temps d’aller découvrir la vie chez l’habitant.

    Je me dirige chez Maeve, en plein coeur de l’île du Nord.  Une dame d’un certain âge qui possède une ferme avec des chevaux, boeufs, moutons, et oies.

    Non seulement j’avais fait le tour du globe, mais là j’étais perdu au milieu de nul part.

    Aucun voisin en vue, pas de réseau téléphonique, des champs à perte de vue… Le seul magasin était à 2h de voiture pour vous dire ! Allez tant pis, les chevaux me tiendraient compagnie.

    Forgotten world highway

    Telle une grand-mère, Maeve, me préparait tous les jours de bons petits plats. En échange je nourrissais les bêtes tous les jours et les changeais d’enclos.

    Déjà une semaine chez Maeve et le temps commençait à se faire un peu long.  Elle était accaparée par des soucis familiaux, j’ai alors pris la décision de partir pour un autre WOOFING. 

    C’est aussi ça le WOOFING, s’adapter aux situations qui s’imposent, respecter l’intimité de son hôte et donc savoir s’effacer le moment venu. 

    Je souhaitais vivre une vraie expérience à la ferme avec des moutons exclusivement. Avec 13 millions de montons pour 4 millions d’habitants, si il y a bien une expérience à ne pas rater en Nouvelle-Zélande c’est la tonte des moutons!

    La vie à la ferme

    Toujours sur le site « helpx » je fais mes recherches et trouve une ferme de plus de 1000 moutons ainsi que quelques boeufs.

    La vraie expérience kiwi pouvait commencer !

    Je vivais avec Sheryl et Jeoff. Occasionnellement avec un autre « helper ». À cette occasion j’ai notamment rencontré une amie belge.

    Sheryl et Jeoff ont été très accueillant.  Je me sentais comme chez moi. Ils vivent dans une charmante petite demeure au milieu des collines.

    Les journées commençaient par la promenade des chiens.

    Il y avait 5 chiens.  Ils sont très importants bien sûr, car sans eux le fermier ne peut gérer les moutons.

    Et selon les journées les tâches variaient entre tonte des moutons, vaccins, vente des boeufs, changer les bêtes de champs, les nourrir, etc.

    Pour la première fois j’utilisais un tracteur.

    Pour la première j’apprenais à chasser. Je decoupais aussi une biche, (sans plaisir, même avec dégoût) car oui cela fait parti de la vie à la ferme.  Il faut savoir s’adapter à la vie de nos hôtes et tout essayer.

    Manger de la biche et du moutons presque à tous les repas n’a pas été évident.  Cela à aussi contribué au fait que je ne consomme quasiment plus de viande.

    S’occuper des bêtes pour les avoir ensuite dans l’assiette a été éprouvant parfois. Encore une fois pour s’imprégner de la vie des locaux à 200%, j’ai joué le jeu.

    Tous les vendredis la principale distraction était d’aller dans un authentique pub néo-zélandais.

    Ce WOOFING a été celui que j’ai préféré. Il restera gravé dans mon coeur.

    Changement d’activité

    Après un mois passé à la ferme, je choisis d’expérimenter autre chose.

    Je tombe sur une sublime maison d’hôte dans les hauteurs, avec vue sur la mer.

    Les tâches consistaient simplement à préparer les chalets pour chaque invité. Et occasionnellement du bricolage.

    Par exemple ici j’ai repeins à neuf cette véranda.

    J’avais la chance de séjourner dans l’un de ces chalets.

     La maison d’hôte appartenait à Karyn et Scott, ainsi que leur 3 enfants.

    De temps à autre je partais explorer les alentours en compagnie de Scott, à bord de son tracteur.

    Je pouvais passer une nuit en plein milieu de la forêt.

     L’endroit était parfait.

    Mon départ fut un peu précipité car « dieu s’adressa à Scott dans l’un de ses rêves, et lui ordonna d’arrêter un temps l’activité de la maison d’hôte ». Oui c’est bien sérieux. 

    Là aussi dans ce genre de situation il faut savoir s’adapter aux caractères de ses hôtes, aussi farfelus soient ils. J’excutais aussitôt le souhait de « dieu » et quittais les lieux.

    La maison du bonheur

    Dans la précipitation à la suite du précédent WOOFING, je débarque chez Suzanne, dite Sue.

    Elle ne cherchait plus vraiment de « Woofer » à ce moment là mais elle m’a tout de même accueillie. Je l’aidais parfois pour du jardinage car son jardin était énorme.

    Sa maison était un vrai petit nid douillet. J’étais en très bonne compagnie.

    Un vrai havre de paix.

    Sue avait un don pour donner une seconde vie aux objets.

    Je m’y sentais bien. 

    Je passais aussi beaucoup de temps avec Sue. Nous nous sommes prises d’affection l’une pour l’autre.

    Entre petit pic-nic sur la plage,

    Verre de vin au bord de l’eau,

    Et dîner bien au chaud chez les copines,

    Tous nos moments passés ensemble étaient de doux instants de partage.

    Sue est définitivement entrée dans mon coeur.

    Dernier WOOFING

    Mon dernier WOOFING en Nouvelle-Zélande a eu lieu chez Raewyn à Auckland. Juste avant que je m’envole pour l’Asie.

    Mon job consistait simplement à garder 2 enfants. De vrais petits monstres!

    Raewyn était une jeune femme adorable.

    L’intérêt de ce WOOFING était qu’il a été mon point de chute à mon retour d’Asie. De plus j’y avais laissé mes affaires.  C’était un plaisir de ne pas se soucier de savoir où j’allais aller après mon tour d’Asie.

    Au total je suis donc allée deux fois chez Raewyn.

    Mon bilan de l’expérience WOOFING

    Le WOOFING a été une très bonne expérience!  Certains étaient meilleurs que d’autres. C’est un bon moyen de s’imprégner de l’ambiance d’un pays et de la culture. On y rencontre un tas de personnes différentes. On est en totale immersion et c’est ce qui fait la beauté du voyage.

    La vie en Van

    Comme je vous le disais plus haut, le van est un incontournable en Nouvelle-Zélande.  C’est un vrai mode de vie.  Et on comprend vite pourquoi après avoir essayé.
    Pour conduire un van en Nouvelle-Zélande il faut un permis international et surtout ne pas oublier qu’on y roule à gauche. 

    Il y a de multiples agences qui proposent des vans à la location. Les plus populaires sont « Jucy rentals » ou encore « spaceships » car moins chers. Je n’ai pas opté pour ces deux agences car leur logo est présent en gros sur le véhicule et se sont les vans qui se font le plus voler (il s’agit du premier acte de délinquance même si cette destination reste une des plus sûres au monde). 

    J’ai donc opté pour « wicked » qui est aussi bon marché, le van n’est pas discret car entièrement peint mais pas de nom d’agence ou autre.

    Il faut compter en moyenne 500 dollars la semaine. Les prix explosent en haute saison.
    Pensez à vérifier que l’assurance est comprise dans le prix car la moindre égratignure coûte très cher en Nouvelle-Zélande.

    Où si vous restez longtemps sur le territoire, l’achat est envisageable.

    Une bonne manière de diviser les coûts est d’avoir un ou des compagnons de voyage. J’ai trouvé le mien sur « helpx ». Antonella, une équatorienne.  Elle a été la surprise de mon voyage car nous avons littéralement eu un coup de foudre amical.

    Nous avons fait le tour de l’île du Sud. Nous avons fait le plein de couvertures, vaisselle, etc, dans les magasins de seconde main qui sont très courants.

    En Nouvelle-Zélande les emplacements de camping car sont payants. Le camping sauvage est strictement interdit et vous en coûtera 200 dollars si ça vous tente. Mais pour être honnête nous en avons fait assez souvent. Tout en étant respectueux, en ne laissant jamais rien derrière nous.  C’est très important en Nouvelle-Zélande, ils sont soucieux de leur environnement. Soyez donc discret car les patrouilles de police tournent. Notre astuce était de se garer dans un parking pour la nuit, dans une petite rue ou bien caché derrière des buissons, des arbres, etc. 

    Le plus souvent tout de même nous allions dans les campings pour avoir accès aux douches. Lorsque ce n’était pas le cas nous allions dans les piscines municipales qui font des prix exclusivement pour prendre une douche.  La vie de nomade n’a rien d’étonnant là bas.

    Vivre en van c’est pouvoir s’arrêter on l’on veut pour apprécier la vue, être libre de son itinéraire, et dormir au milieu de sublimes paysages.

    Les routes en Nouvelle-Zélande sont un spectacle à elles seules. Ce roadtrip a été une de mes plus belles expériences.

    Se déplacer autrement

    La plupart du temps je prenais le car pour me déplacer. Ils traversent tout le pays et font des dizaines d’heures de route. J’utilisais la compagnie « Intercity », grâce à une carte que je payais d’avance avec par exemple 30 heures de trajet.

    J’ai aussi essayé un tour organisé. Pratique quand on dispose de peu de temps, comme c’était mon cas à la fin de mon voyage, lorsqu’il me restait quelques jours.  Je n’ai pas vraiment apprécié parce que je n’avais pas la liberté que j’avais à l’habitude.

    Conclusion 

    L’expérience PVT a été fabuleuse. Vivre sur un territoire en possession d’un visa donne le sentiment d’être chez soi. La perspective de rester sur une longue période y participe d’autant plus.

    Le PVT demande une petite organisation mais c’est surtout une grande liberté de pouvoir circuler sur le territoire, et d’aller visiter les pays voisins. 

    Vous avez le choix de la destination pour effectuer un PVT. Peu importe l’endroit l’expérience vous marquera à coup sûr!
    Bon voyage! 🌠

    2 commentaires Ajouter un commentaire

    1. Francesca dit :

      Ca devait être juste génial !

      J’aime

    2. Valentine dit :

      Un article très intéressant et très riche ! 🙂 A bientôt

      J’aime

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